De privilèges en cadeaux octroyés aux plus fortunés et aux grands groupes, les précédents gouvernements ont creusé un déficit budgétaire considérable. Asséchant les recettes qui manquent cruellement aux services publics, à la Sécurité Sociale, aux investissements indispensables pour la transition écologique, le gouvernement Barnier s’attaque au monde du travail. Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour qu’il affiche son orientation anti-sociale et aggrave l’injustice sociale.

Les retraité·es qui ont contribué pendant leur activité au développement de la société et ont de ce fait acquis des droits, redeviennent une cible privilégiée. Le nouveau Président du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) ose même les déclarer « inutiles ». (sic)

La revalorisation des pensions de base du privé ainsi que celles des fonctionnaires est reportée du 1er janvier 2025 au 1er juillet.

Cette mesure de report de l’indexation des pensions sur l’inflation (règle fixée par le Code de la Sécurité sociale) devrait être entérinée dans le projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS) que le Parlement va examiner bientôt.
Déjà souvent utilisée, la ficelle est bien connue : reporter la remise à niveau de plusieurs mois. A chaque fois, le décalage est opéré sans rattrapage sur les mois entre l’ancienne et la nouvelle date. Cette fois, l’économie réalisée sur le dos des retraité·es s’élèverait à 3,7 milliards d’euros.

Matignon et Bercy s’autorisent même à annoncer que le gouvernement se refuse à décider un gel pur et simple réclamé par la droite et les partis soutenant le Président !
L’extrême-droite se tait ! Les retraité·es ne sont pas dupes.

Ils vont subir la double peine. En effet, l’indexation est calculée sur la moyenne de la hausse des prix à la consommation hors tabac sur 1 an, constatée deux mois avant la revalorisation. Ainsi la remise à niveau aurait dû être calquée sur l’inflation en octobre 2024. Le mois de référence sera en réalité mai 2025. Or comme l’inflation ralentit, la revalorisation sera donc plus basse que prévue, si elle a lieu.
A cela ajoutons que l’inflation « officielle » selon l’INSEE est inférieure à la hausse des prix des produits de première nécessité. Les pensions ne permettent déjà pas de maintenir le niveau de vie des retraité·es face à aux dépenses contraintes d’énergie, d’alimentation et de frais de santé dont les complémentaires.

L’argument du président du COR : « les retraité·es qui, en général, ne paient pas de loyer, ont un niveau de vie équivalent aux actifs sans travailler », ne correspond pas à la réalité quotidienne des retraité·es. Les discours d’oppositions intergénérationnelles vont accompagner l’offensive.

La FSU se battra pour obtenir la revalorisation des salaires et des pensions. Avec le groupe des 9, elle organisera la mobilisation des retraité·es partout en France.