Une enquête doit être ouverte en cas de maladie ou accident
professionnel grave, ou en cas de signalement d’un
danger grave et imminent. (art.53)
La loi ne permet pas d’enquêter sur chaque cas de maladie
ou accident imputé au service, mais uniquement
lorsque les conséquences sont dites « graves », autrement
dit lorsqu’il y a décès, incapacité permanente ou répétition
de maladies ou d’accidents pour un même poste ou type
de poste. Le premier combat est d’obtenir l’ imputabilité
au travail des maladies ou des accidents, notamment
dans le cadre des commissions de réforme, puis devant
les juridictions compétentes. La deuxième difficulté sera
d’avoir connaissance de ces situations pour pouvoir exiger
une enquête.
Les enquêtes sont réalisées par une délégation comprenant
le président ou son représentant et au moins un représentant
des organisations syndicales siégeant au
comité. Le médecin de prévention, l’assistant ou, le cas
échéant, le conseiller de prévention ainsi que l’inspecteur
santé et sécurité au travail peuvent participer à la délégation.
Le comité est informé des conclusions de chaque enquête
et des suites qui leur sont données.
Ces enquêtes du CHSCT s’inscrivent dans une logique de
prévention. Le CHSCT ne déterminera pas de responsabilité
au sens juridique du terme. Il s’agit d’analyser les situations
de travail à risque pour ensuite promouvoir des
modifications de l’organisation du travail permettant de
supprimer les risques et de proposer des formations pour
aider les personnels à éviter les situations à risque.
Ce travail d’enquête doit aussi impliquer les acteurs du
service touché par l’accident ou la maladie, dont, si possible,
l’accidenté ou le malade. La méthodologie de l’arbre
des causes a été formalisée par l’INRS.
Si faute inexcusable de l’employeur il y a, c’est au juge d’en
décider.
Une fois l’enquête réalisée, un rapport doit être rédigé à
destination du CHSCT. Pour organiser ce rapport, on peut
s’appuyer sur les modèles de déclaration d’accident ou de
maladie qui sont utilisés dans le privé (CERFA).