L’assemblée nationale vient d’adopter le décalage au 1er janvier 2028 de la réforme des retraites de 2023, étendu aux carrières longues et aux catégories actives et super actives de la fonction publique. Si le processus parlementaire arrive à son terme, cela permettrait aux générations nées entre 1964 et 1968 de partir un peu moins tard en retraite du fait du report de 3 mois du recul de l’âge d’ouverture des droits. Seules les générations 1964 et 1965 bénéficieraient du gel à 170 trimestres requis pour prétendre à une retraite à taux plein.
Cette première entaille dans la réforme des retraites est à mettre à l’actif du mouvement de 2023 porté par une intersyndicale unie, et réactivé à la rentrée par les mobilisations pour la justice sociale, fiscale et environnementale. Les millions de salarié·es et d’agent·es des services publics qui se sont battu·es, avec le soutien d’une large majorité de la population, ont empêché les gouvernements successifs de refermer le dossier, et les ont contraints à ce premier recul. Mais pour l’immense majorité des salarié·es, la situation reste inchangée.
Pour la FSU, les combats pour défendre les retraites restent donc devant nous :
- gagner l’abrogation de la réforme dans son intégralité, et le renforcement du système de retraite par répartition grâce à l’augmentation des cotisations
- contrer les mauvais coups : ni retraite à point, ni capitalisation
- gagner des améliorations pour les retraites des agent·es de la fonction publique et l’égalité entre les femmes et les hommes, qui passe d’abord par l’augmentation des salaires.
Ce sont des enjeux majeurs de justice et de cohésion sociale, tout comme la nécessité de défendre les salaires des agent·es de la fonction publique, leurs conditions de travail, les moyens des services publics et le budget de la sécurité sociale.
Rien n’est encore joué, les débats parlementaires dureront jusqu’à la mi-décembre : le mouvement social peut et doit imposer d’autres reculs au gouvernement. C’est pourquoi la FSU, avec la CGT et Solidaires, appelle à se mobiliser par la grève et la manifestation le 2 décembre, pour un budget de justice sociale, fiscale et environnementale.
MANCHE