Le président de la République a promis une réforme « historique » de la Fonction publique « dans les prochaines semaines ».
Lors de sa conférence de presse du 16 janvier, il a insisté sur la plus grande importance que doivent prendre l’engagement et les résultats des fonctionnaires dans leur rémunération, ce qui conduirait à une augmentation de la part du mérite dans celle-ci.
L’ancien ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, s’était engagé à présenter un projet de loi en février. Il avait expliqué début novembre à l’Assemblée nationale qu’un des objectifs de ce texte était de « mieux rémunérer ceux qui se décarcassent pour assurer nos services publics ».
Il était aussi question de « récompenser » l’engagement collectif des agent·es, par exemple en octroyant une prime à une équipe qui aurait atteint son objectif de réduction de consommation d’électricité.
Le nouveau gouvernement a donc pour mandat de développer encore davantage des approches managériales basées sur l’arbitraire et la mise en concurrence des agent·es, en contradiction avec la nécessité d’une Fonction publique aux statuts confortés pour garantir des services publics de qualité.
Les organisations syndicales se sont exprimées à l’unanimité contre ce projet et rappellent leur exigence d’une revalorisation collective du traitement des fonctionnaires par l’augmentation de la valeur du point d’indice.
Avec l’intersyndicale, la FSU appelle à la réussite de la journée d’action du 19 mars pour les salaires de la fonction publique mais aussi pour défendre le statut des personnels, leurs conditions de travail et les services publics.