C’est avec colère et consternation que la FSU a découvert les premiers éléments du projet de loi de finances 2025, présentés le 10 octobre en conseil des ministres.
Le secondaire, déjà largement ponctionné ces dernières années, devra rendre 181 postes. Mais, c’est le premier degré qui paiera le plus lourd tribut avec 3 155 postes supprimés.
Dans la Manche, nul doute qu’une vague de fermetures de classes va venir submerger le département et aggraver les 23 suppressions de postes de cette année.
La nouvelle ministre Anne Genetet avait annoncé il y a quelques jours qu’elle « maintiendrait le cap pour le paquebot Éducation Nationale ». Aucun doute désormais qu’elle en organise son sabordage. La FSU refuse cette saignée de postes qui renvoie l’école primaire près de quinze ans en arrière, lorsque le Capitaine Sarkozy supprimait le poste d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
Effectifs par classe, pénurie de remplaçants, inclusion… l’école souffre déjà d’un manque d’investissement chronique comme le montrent les comparaisons internationales.
Le choix aurait pu être fait de profiter de la baisse démographique pour améliorer le taux d’encadrement de nos élèves, mais le gouvernement a décidé de laisser la France au dernier rang de l’UE en terme d’élèves par classe (22,1 pour une moyenne européenne à 19,0).