Si l’expérimentation de la « tenue scolaire commune », l’appellation règlementaire de l’uniforme, n’arrive pas à faire le plein de volontaires, le risque d’une généralisation hâtive dès la rentrée 2026 de cette mesure idéologique n’est pas mince.
Sur les 100 prévus, seulement 87 écoles, collèges et lycées devraient la mettre en place, les défections s’accumulant en rencontrant une opposition des parents comme des personnels, la mesure devant faire l’objet d’un vote en conseil d’école ou d’établissement.
Loin des clichés et autres lieux communs servant d’arguments à cette expérimentation, les résultats d’une recherche sur 10 ans du chercheur américain David Brunsma démontrent l’absence d’effets significatifs que ce soit sur les résultats, le comportement ou l’assiduité.
Une autre recherche de l’université de l’Ohio montre « un sentiment d’appartenance à l’école » plus faible pour les élèves des milieux populaires portant un uniforme, à l’opposé donc de ses supposées vertus…
Enfin, une étude anglaise toute récente met en avant son frein à la pratique d’activités physiques, notamment pour les filles. Loin d’une réduction des inégalités, derrière cette expérimentation se dissimule mal la volonté de les invisibiliser dans la perspective d’une mise au pas d’une jeunesse voulue comme immobile et se tenant sage.