Les AESH représentent aujourd’hui près de 110 000 agent-es dans l’Education nationale, soit un personnel sur dix. Ce sont très majoritairement des femmes à plus de 90%, âgées de 45 ans en moyenne. Elles sont recrutées sous contrat et peuvent accéder à un CDI après six ans de contrat. Leur mission concourt au bon fonctionnement de l’école inclusive. Mais l’institution maintient les AESH dans une précarité insupportable qui ne grandit pas le service public d’éducation.

Des moyens pour mettre fin à la précarité Les AESH sont actuellement engagées dans des conditions indignes :

  •  Plus de 96% des AESH travaillent à temps incomplet, avec des quotités de travail moyennes aux alentours de 60% dans les écoles et de 65% dans les établissements du second degré.
  • Ce temps de travail a des incidences sur les salaires qui sont très bas. Ainsi une AESH travaillant 24 heures par semaine sera rémunérée à hauteur de 760 euros par mois. Selon l’INSEE, est considérée comme pauvre en France toute personne dont les revenus mensuels sont inférieurs à 885 euros ou 1 063 euros selon qu’on utilise le seuil de pauvreté fixé à 50% ou 60% du niveau de vie médian.
  •  Lors du premier CDD une AESH est recrutée à l’indice 332, indice minimum de la Fonction publique. Elle pourra au mieux espérer atteindre l’indice 363, indice maximum de rémunération. Cela représente 31 points d’indice supplémentaires, soit 145 euros bruts en perspective pour toute une « carrière » au service des élèves qu’elles accompagnent et une hausse moyenne annuelle de 0,5%, soit nettement moins que l’inflation.

Les conditions imposées aux AESH résument à elles seules la réalité subie par les femmes : des emplois précaires, peu rémunérés, offrant de faibles perspectives de carrière et dont les missions rendent compliquée l’articulation vie privée/vie professionnelle.